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Femmes diplomates tunisiennes : Majeures de l’histoire

 

Le 24 juin marque la Journée internationale des femmes dans la diplomatie. Bien qu’elle soit d’une grande importance, cette journée est souvent négligée, voire oubliée. Pourtant, elle vient rendre hommage à des diplomates qui ont tant marqué leur parcours.

Cette année, elle fut consacrée à la célébration de quelques figures de proue ayant marqué à jamais notre diplomatie, et dont certaines continuent encore de briller de mille feux. Elles sont encore pionnières dans leur domaine.

Représentant leur pays à l’étranger, tout en défendant les intérêts supérieurs de la Tunisie, elles réussissent à incarner l’excellence diplomatique et briser les stéréotypes de genre. Par la force de leur compétence, et malgré les défis auxquels elles sont confrontées, elles ont pu accéder à des positions élevées et diriger de grandes ambassades, ouvrant ainsi la voie à d’autres femmes pour poursuivre une carrière dans ce domaine. Parmi les femmes diplomates tunisiennes les plus célèbres, on peut citer Radhia Mestiri qui faisait partie de la toute première délégation tunisienne conduite par Habib Bourguiba à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, en novembre 1956. Khadija Ben Ganna, elle aussi, fut la première femme ambassadrice de Tunisie en France en 1981, et la première à avoir occupé le poste de directrice générale des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères.

Elles sont encore actives

D’autres femmes tunisiennes se sont également distinguées au sein des organisations internationales, telles que Neziha Menjour, qui a été la première à être élue présidente du Conseil exécutif de l’Unesco en 1985. Les diplomates tunisiennes ont beaucoup œuvré pour promouvoir les droits des femmes à l’échelle internationale. En 1995, les femmes tunisiennes ont participé à la Conférence mondiale sur les femmes, à Pékin, et contribué à la rédaction de la Déclaration finale de Pékin. Des figures plus récentes, telles que Saloua Bahri, Sarra Chaaouani et Raja Jhinaoui sont des preuves vivantes que la femme diplomate tunisienne continue encore de s’imposer. Ce sexe faible, qui ne détient de la faiblesse que la connotation, demeure actif dans tous les domaines, et ce, depuis l’indépendance. Le monde diplomatique n’en est donc pas exclu.   

Les femmes diplomates tunisiennes ont laissé leur trace dans le domaine diplomatique, auxquelles l’on doit rendre hommage pour leur contribution au rayonnement du pays et à la promotion de la paix et la coopération internationales.

Certes, la Tunisie a toujours été un pays progressiste en matière de droits des femmes, bien qu’il reste encore un long chemin à parcourir. Selon les données de l’Atfd de 2022, le taux des femmes tunisiennes dans le corps diplomatique ne dépasse pas 20%.

S.O.

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